A Nice, les autorités enquêtent sur l’installation illégale d’une statue de Jeanne d’Arc, d’une valeur de 170 000 euros. La statue, placée sans autorisation, a provoqué un tollé dans la ville. Le tribunal de Nice a ordonné le retrait du monument, le jugeant illégal. Cette situation controversée a suscité une attention considérable, et la statue risque désormais d’être démolie dans le cadre de l’enquête en cours sur son installation.
Mardi, la police a mené des perquisitions au siège de Parcs d’Azur dans le cadre de l’enquête sur la statue controversée de Jeanne d’Arc à Nice. Cette opération fait suite à une enquête ouverte par le parquet de Nice, qui soupçonnait un favoritisme dans le processus de commande de la statue. En janvier, un tribunal a jugé que la ville de Nice devait retirer la statue de 170 000 euros en raison de l’absence d’un processus d’appel d’offres en bonne et due forme pour sa création. En outre, le tribunal a annulé le contrat entre la ville et l’Atelier Missor, les sculpteurs responsables de la statue dorée, ordonnant à l’entreprise de restituer les fonds. La régie des parkings, qui a supervisé l’installation, a annoncé qu’elle ferait appel de la décision. Une décision finale sur l’affaire est attendue d’ici le 23 février.
Mesurant 4,5 mètres de haut et pesant 9 tonnes, la statue, en bronze et recouverte d’or véritable, a été dévoilée le 23 octobre dernier. Elle représente Jeanne d’Arc montée à cheval, tenant une lance. Le monument devait rendre hommage à l’héroïne française, mais son apparition soudaine a déclenché un débat public et des poursuites judiciaires. Les médias ont également souligné la dimension politique de l’affaire. Jeanne d’Arc, une figure vénérée de l’histoire française, a longtemps été associée à Jean-Marie Le Pen, le fondateur du Front national d’extrême droite (aujourd’hui Rassemblement national). Le parti a utilisé l’image de Jeanne comme symbole de résistance contre les envahisseurs étrangers. Cela a conduit à des accusations selon lesquelles il aurait «détourné» la figure à des fins politiques, en particulier parce qu’il a organisé des célébrations du 1er mai en son honneur pendant des années. L’actrice Brigitte Bardot a également fait sensation lorsqu’elle a qualifié Marine Le Pen, la fille de Jean-Marie, de «nouvelle Jeanne d’Arc», une comparaison qui a été critiquée par l’establishment politique français, qui s’est distancié de cette association.